Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 22 mai 2002
Sécurité

Gilles de Robien demande aux préfets de saisir les organismes HLM de leur département pour faire examiner sans délais les conditions de sécurité des ascenseurs et prendre les mesures d'urgence qui s'imposent

Parallèlement à l'enquête judiciaire en cours sur le drame du quartier de la Meinau, près de Strasbourg, qui a coûté la vie à un enfant de quatre ans tombé dans une cage d’ascenseur, le ministre Gilles de Robien a demandé à la Mission interministérielle d'inspection du logement social (MIILOS) de diligenter une enquête interne sur les conditions dans lesquelles la gestion et l'entretien des ascenseurs sont assurés. Sans attendre les conclusions de ces enquêtes, le ministre demande aux préfets de saisir les organismes HLM de leur département pour faire examiner sans délais les conditions de sécurité des ascenseurs et prendre, le cas échéant, les mesures d'urgence qui s'imposent. En concertation avec Jean-Louis Borloo, ministre délégué à la Ville, il proposera au gouvernement, dans un délai d'un mois, de nouvelles mesures d'ordre réglementaire destinées à renforcer la sécurité et notamment le verrouillage le plus efficace des portes palières (42 000 ascenseurs concernés). Le jeune Bilal a chuté dimanche d'un immeuble du quartier de la Meinau du 5e étage en croyant pénétrer dans l'ascenseur alors que la cabine se trouvait en fait au rez-de-chaussée . A son arrivée sur les lieux du drame, la police a constaté que toutes les portes de la cage d'ascenseur étaient déverrouillées alors que leur ouverture est en principe commandée par le passage de la cabine. Le premier procureur adjoint Pascal Schultz et le juge d'instruction Jean-Luc Jacob, assistés de la police, ont procédé hier à une reconstitution du drame. Les responsables de CUS Habitat et de la société de HLM de la communauté urbaine de Strasbourg ont estimé, dans un communiqué, que la chute mortelle du petit Bilal était "vraisemblablement" due à une malveillance. "Le déverrouillage de la porte d'ascenseur du 5e étage relève vraisemblablement d'un acte de malveillance", indique CUS Habitat qui précise que, selon la société chargée de l'entretien, "l'ascenseur fonctionnait normalement dans le courant de la journée de l'accident". "Aucune intervention n'a été effectuée ce même jour sur l'appareil, ni par l'ascensoriste, ni par les pompiers, et le personnel d'astreinte de CUS Habitat n'a pas été sollicité", précise le communiqué. CUS Habitat ajoute qu'ayant envisagé la mise à l'arrêt des appareils susceptibles de représenter un danger pour la sécurité des usagers les trois prestataires chargés de la maintenance du parc ont estimé qu'une telle mesure ne s'imposait pas. A l'issue de plus de deux heures d'inspection, le procureur de la République s'est refusé à toute déclaration. c=ht

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